Festival Ard'Afrique

Jeudi 7 août

Marché nocturne africain

de 17h à minuit au Centre Historique :

Première escale dans notre épopée multiculturelle, vous pourrez découvrir sur ce marché une grande variété de produits issus de l’artisanat africain ou ardéchois, qui se côtoient dans le charme du métissage. Aussi, de nombreuses associations humanitaires et culturelles de la région viendront présenter leurs activités, adhérant ainsi aux valeurs d’échange et de partage dispensées au cœur de ce village africain éphémère. De nombreuses interventions artistiques viendront rythmer et colorer la soirée : concerts, spectacles de rue et exposition d’art africain au lavoir du centre historique

Vendredi 8 août :

Concerts avec Touré Kunda, The Skatalites, Takana Zion & Manjul et Victor Démé

Ouverture des portes à 20 h au Centre d’Accueil - Prévente : 18 euros/Sur place : 20 euros

Cette année encore, la programmation musicale du festival est placée sous le signe du métissage et de la diversité : la soirée concerts présentera des artistes d’origine africaine aux sonorités traditionnelles mais aussi des musiciens aux multiples influences, qui ont réussi à mixer des rythmes originels et actuels et sont ainsi parvenus à créer une musique métisse et festive.

Touré Kunda – Sénégal – www.toure-kunda.com
Ismaïla et Sixu Tidiane préservent la musique d’Afrique et en chantent les mots qui expriment la sage philosophie de leurs ancêtres. Si on leur demande d’où vient leur inspiration, ils répondent qu’elle émane du « Djambaadong » (danse des feuilles), rite initiatique rythmique, marquant le passage de l’enfance à l’âge adulte, dans les forêts de Casamance. Les Touré Kunda, dont l’emblème est l’éléphant (« Touré Kunda » en soninké), sont restés des colporteurs d’histoires et de musiques déclinées en soninké, wolof, mandinque, dioula, créole portugais. Ils sont sans aucun doute le groupe le plus emblématique de cette world music qui vit le jour en France au tournant des années 1970/80. Sans eux, on peut même dire que beaucoup d’artistes venus d’Afrique n’aurait jamais pu et du profiter de l’attention des producteurs français.

The Skatalites – Jamaïque – www.skatalites.com
L’histoire des Skatalites est intrinsèquement liée à celle de la Jamaïque. Ce n’est qu’un an après l’indépendance de l’île que le groupe voit le jour sous son appellation actuelle. Autant dire que ces précurseurs du ska ont eu une influence primordiale sur la musique jamaïcaine voire internationale. Si des titres comme « Guns of Navarone » ou « Man in the Street » sont entrés dans la légende, le groupe, toujours mené en 2008 par l’inusable Doreen Shaffer au chant, a également appris le métier à un certain Bob Marley. Après une longue pause, de 1965 à 1983, la formation a repris la route tout en voyant son line-up évoluer au fil des années. The Skatalites reste sans doute le plus grand orchestre de toute l’histoire de la musique jamaïcaine.

Takana Zion & Manjul – Guinée, Mali – www.myspace.com/takanazion
Takana Zion est né le 30 juin 1986 à Conakry (Guinée). A l’école, il se sent très tôt concerné par les inégalités qui rongent le monde. Il prend conscience que l’association du verbe et du son est une arme puissante et décide de s’en servir. Attiré de plus en plus intensément par le reggae, il décide de s’exprimer par cette musique, ressentant en ce combat toutes ses convictions sociales, culturelles et spirituelles. Il décide alors de voyager au Mali où il rencontre Manjul, installé depuis 2001 à Bamako avec son label Humble Ark, véritable laboratoire où se rencontrent le dub, le reggae roots et la musique traditionnelle mandingue. C’est ensemble qu’ils réalisent son album « Zion Prophet » où il chante en quatre langues (soussou, malinké, français et anglais). Un voyage musical entre l’Afrique et la Jamaïque qui s’annonce autant spirituel qu’explosif !

Victor Démé - Burkina Faso – www.myspace.com/victordeme
Dans le grand marché musical d’Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso est souvent à la traîne. Grâce à son premier album, une vraie pépite musicale, Victor Démé donne un vrai coup de projecteur sur la richesse culturelle du pays. Après trente-cinq ans de carrière sur les scènes des maquis de Bobo Dioulasso, de Ouagadougou ou d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, Démé a brassé les influences et approfondi son chant. Il est entré en studio pour la première fois et y a enregistré ce disque, fruit d’une vie de pérégrinations musicales, de rencontres et d’expériences. A la fois grave et chaleureux, Démé chronique en dioula le quotidien burkinabé et oscille avec un incomparable charme, entre le blues renversant, résonances latines et traditionnel mandingue. Irrésistible.

Samedi 9 août

Bals et repas africains
Ouverture des portes à 19 h au Centre d’Accueil - Entrée : 3 euros/ 10 euros repas compris

Cette soirée s’articule autour de la tradition culinaire sénégalaise avec un buffet composé de plats traditionnels tels le poulet Yassa et le Maffé, accompagnés des boissons locales comme le Ginger (savoureux nectar à base de Gingembre) et le Bissap (à base de fleurs d’ibiscus). Tout cela accompagné de groupes qui viendront animer comme il se doit ce grand buffet sénégalais ! Puis la fête se poursuivra par la diffusion de musiques du monde, reggae, ragge ou encore funk, jusqu’à deux heures du matin… Un bal africain qui vous fera danser et voyager à travers le monde !

New York Ska Jazz Ensemble – Etats-Unis – www.myspace.com/nysje
Les New York Ska Jazz Ensemble, collectif pléthorique nanti d’une réputation scénique qui n’est plus à faire, font figure d’originalité au sein de toute cette scène ska en effervescence. Constitué de très bons musiciens dont la plupart a joué longtemps au sein des Toasters voire même des Skatalites, alliant jazz, reggae et ska, les albums et concerts des New-Yorkais sont toujours très attendus tant ils sont un modèle de maîtrise et d’improvisation. Ce sont des musiciens hors pairs n’ayant pas peur de confronter les monstres sacrés du jazz avec des influences profondément jamaïcaines. Le tout en faisant la part belle aux solos monstrueux !

Le Petit Dernier – France – www.myspace.com/lepetitdernier
Venu nous rendre visite l’an passé en ouverture de la soirée concerts, Timike nous fait le plaisir de se joindre de nouveau à nous cette année en tant que parrain de l’édition 2008. Une rencontre, un coup de cœur réciproque, un combat identique… Timke, alias « Le Petit Dernier », a vu le jour en Guadeloupe, mais c’est près de Paris qu’il grandira. Chanteur des Mister Gang, il parcourt le monde pendant 4 ans pour donner les concerts explosifs qui firent la renommée du groupe. C’est après tous ces voyages, toutes ces expériences, que Timike se trouvera. L’objet de sa quête était tout simplement là, au bout de sa guitare. Avec elle, à sa manière de la faire parler, de la caresser, de la faire résonner, de la transformer tour à tour en percu, grosse caisse, ou basse, il trouvera cet équilibre tant recherché : entre soul et reggae, funk et folk, à l’endroit où se rencontrent les chansons de Ménilmontant et les rythmes chaloupés de Pointe-Noire. C’est « là-bas dans sa campagne », là bas dans son cœur vaste « comme ça » qu’il a trouvé son graal.

Roultaboul & Les Banaboo – France – www.myspace.com/roultaboul
L’esprit Banaboo c’est l’art de conjuguer les savoir-faire, de jouer de la modernité avec générosité et rigueur, imagination et humanisme, pour atteindre une forme d’excellence. L’esprit Banaboo c’est une vision déconnante de la musique. Les hommes et femmes Banaboo sont les dépositaires d’un patrimoine culturel unique : le savoir recevoir, une prévenance constante, le souci du détail. Ils connaissent les rites et usages qui transforment la vie en art de vivre et le plus simple des services en moment privilégié. C’est un métier, c’est un art : c’est leur talent. Créer le meilleur pour le partager, la joie d’offrir, la volonté de renouer avec l’essentiel, la convivialité, pour inventer des espaces de plaisir, font de l’esprit Banaboo un parfum de Jamadoc partout dans le monde.

Dimanche 10 août

Tournoi de football

Au Stade municipal toute la journée – 15 euros par équipe

Comment représenter l’Afrique sans un clin d’œil au sport national le plus pratiqué ? C’est donc un nouveau tournoi qui s’annonce baigné dans la bonne humeur et dans une ambiance amicale où le Fair Play et l’amusement seront encore une fois les maîtres mots.

Projection du film « Retour à Gorée » de Pierre-Yves Borgeaud (2008)

Au Cinéma municipal - Séance à 21 h 30 – Entrée : 6 euros

Road movie musical, Retour à Gorée raconte le périple du chanteur africain Youssou n’Dour sur les traces des esclaves noirs et de la musique qu’ils ont inventée : le jazz. Son défi : rapporter en Afrique un répertoire de jazz et le chanter à Gorée, l’île symbole de la traite négrière, en hommage aux victimes de l’esclavage. Guidé dans sa quête par le pianiste Moncef Genoud, Youssou N’Dour parcourt les Etats-Unis et l’Europe. Accompagnés par des musiciens d’exception, ils croisent de nombreuses personnalités et créent, au fil des rencontres, des concerts et des discussions sur l’esclavage, une musique qui transcende les cultures. D’Atlanta à New Orléans, de New York à Dakar en passant par le Luxembourg, les chansons se transforment, s’imprègnent de jazz et de gospel. Mais déjà le jour du retour en Afrique approche et beaucoup reste à faire afin d’être prêt pour le concert final…