Vous étiez "16 000 le week end du 6 et 7 juillet 2007, à communier sur les guitares de Kaiser Chiefs, à pleurer sur les ritournelle pop de Sean Lennon, à vomir de plaisir sur Didier Super, à roucouler avec les langoureux Aaron, et à kiffer les vibes de la très groovy scène de la Papamobile."
L'équipe de l'organisation tient à remercier les 300 bénévoles, toutes les associations et partenaires qui ont contribué au succés de cette 24ème édition.
[2007-07-26]
Source : Rock dans Tous ses états
claire
Un accès au site très difficile, pour commencer, provoqué par une horde de cow-boys blanc et bleu et autres brigades montées.
Miossec, pauv’
Didier vous n’aurez pas vos critiques messieurs, c’est la faute aux flics, idem Miss
Babet.
Un véritable capharnaüm, donc, à l’entrée du festival que le groupe
Pélican a pu apprécier et a intimement partagé avec son public de la
« Papamobile » (l’étrange nom de la petite scène
« alternative » du
RDTSE, lieu de régals et enchantements des
« révélations » du festival ; soulignons les joyeux nordiques d’
I’m From Barcelona, les prévisionnels
Peter Bjorn & John, les
« pas-volés » Pélican, les remarquables
NinaBobSing, ou les ultra-chics
Ana –très inspirés, ce duo concocte une constellation sonique lugubre et envoûtante- ou bien encore nos locaux « très blousons noirs » mais néanmoins géniaux
Charles de Goal).
Les autres scènes fonctionnent en doublon, laissant trop peu de temps aux balances des instruments et autres micros des artistes. Il fallait donc s’accrocher pour discerner les turlutaines d’Alec Ounsworth, chanteur leader des
Clap Your Hands Say Yeah, rare groupe des deux journées à avoir fait dansé les filles.
Les sets trop courts sont en tête de liste des reproches récoltées.
« Ils (les organisateurs) ne laissent aucune véritable chance aux groupes d’abonner le public à leur musique » affirme Florent inspiré : « on commence tout juste à s’abonner à la sieste proposée par les Midlake, à peine endormi par les caresses des rayons du soleil et la tendresse des mélodieux américains qu’on doit décamper pour l’autre scène ». Peu, voire pas de rappels, on reste bête.
Dans le ciel, des Migs d’un autre temps s’entrecroisent et virevoltent au-dessus de nos têtes, les campeurs invoquent la peste contre B-52, le quadrimoteur qui a assuré, aux premières lueurs du samedi matin, un réveil
« toni-truand » de tout le camping.
Le site est propre, un stand nous rappelle que
« le rock est é-co-logique ». Entre nous, slogan hasardeux ; ils n’étaient pas nombreux les rockeurs aux dernières élections…
De nouveau sur l’hippodrome,
Franck Black efface ses collègues, il n’aurait pas abusé, selon nos sources, de la barquette-tartiflette,
« pas copieuse du tout » à 6 euros. Des tout petits enfants dansent sur son rock plus que jamais énergique, leurs parents s’éclatent également. Un F16 dessine, avec sa fumée, un énorme coeur au dessus du festival régional et familial, on approuve.
On se bagarre quand même dans le foin, on écrase ses larmes et notre cœur chavire de nouveau sur les douces mélodies de
Peter Van Poehl, on promet de revoir l’énergique
Mademoiselle K et ses comparses, on esquisse deux trois pas de danse sur
Jehro. On évite soigneusement les coups de coudes de ses voisins sur les fatigués
Kaiser Chiefs et les fatigants
The Rakes. Rafale vient juste de piquer du nez au dessus de leur scène, trompe l’œil pardi, il s’est juste écrasé derrière l’coteau.
Chick Chick Chick (!!!) parviennent difficilement à s’éclater et nous on va se coucher. Sur le chemin du retour, des festivaliers font un tiercé et confirment que l’orge et le houblon, c’est bon pour la digestion.
En résumé, un cadre magique, une programmation idéale pour découvrir ou re-découvrir en famille, dans la convivialité du rock, son actualité et ses vedettes du passé. Le
Rock dans tous ses états, au final, a trouvé sa vitesse de croisière et la prochaine escale, c’est l’année prochaine, à Evreux, bien sûr.
Polo
[2007-09-10]
Source : Le Guide des Festivals
prese
Vendredi 27 juin 2008
Le bal s’ouvre avec
Battles, groupe américain qui nous époustoufle avec ses beats, ses challenges de rythmes et de performances musicales toutes plus impressionnantes les unes que les autres.
Curry and Coco prennent le relais sur la scène A en affichant une bonne humeur, et une autodérision sympathique par leurs tenues vestimentaires décalées (short blanc pour le chanteur, bandeau de sueur façon tennis pour le deuxième membre du groupe batteur).
Moriarty nous conquis avec sa musique country rock mêlée de blues.
Tahiti 80 quant à eux nous proposent sur la scène de la Papamobile un rock très soft, acidulé mais un peu répétitif et lassant. Pendant ce temps, Amadou et Mariam mettent le feu avec leurs airs entraînants connus de tous.
Après le Mali, place au Mexique avec
Rodrigo y Gabriela et ils brillent sur la scène B. Leurs talents de guitaristes très calés, rythmés, décalés quand ils se répondent mutuellement l’un à l’autre. Du grand spectacle, original et festif, le public participe, siffle, applaudit, bon esprit !
John Butler Trio nous offrent ensuite du rock bien mené, mélangeant acoustique, folk, funk et reggae.
Why ? s’installe alors sur la scène de la Papamobile avec une musique calme, posée et un style vocal particulier (mi chantonné, mi rappé). Découvert en France à l’été 2006 à la Route du Rock, Why ? n’a pas fini de plaire aux Français !
Birdy Nam Nam enchaîne le show sur la scène B. Quatre DJ’s sur une grande table, des têtes qui bougent dans tous les sens, un public chaud en cette fin de soirée. On n’en doute pas, le phénomène DJ, remixes, électro, hip-hop, jungle et dub a de beaux jours devant lui et notamment avec le groupe qui suit…
En effet, la soirée éclatera avec le dernier groupe sur la scène A à savoir Caravan Palace. Magique combinaison du jazz tzigane et de l’électro, six musiciens et une chanteuse déchaînée avec une voix grave mémorable, nous voici transportés dans le passé avec la musique de Grandpapa. Les beats et l’électro nous ramènent à notre époque mais le mélange est détonnant !
Samedi 28 juin 2008
La Maison Tellier nous accueille pour ce deuxième jour de festival et nous emmène dans un univers calme et serein très bien approprié pour débuter cet après-midi ensoleillé. Chants en français, chanteur communicatif, il nous conseille et nous invite à découvrir d’autres groupes programmés et notamment
Wendy Mc Neill. Et justement elle joue sur la scène B avec son groupe 75% féminin avec clavier, violoncelle, accordéon. La contrebasse est réservée à l’unique homme portant gilet, chemise et nœud papillon, il se distingue par son look retro et sa barbe épaisse. Musique douce, apaisante, mélodique, rassurante à écouter le soir au coin du feu !
Chrome Hoof enchaîne sur la scène A avec un rock violent et pas très harmonieux. Les costumes par contre sont marquants et scintillants, ce sont des tenues style cotte de maille.
Le groupe allemand
Get Well Soon (comprenez soigne toi vite) s’installe alors sur la Papamobile et nous enchante par son rock easy listening avec des consonances à la Radiohead ou Divine Comedy.
Blood Red Shoes passe ensuite sur la scène B et nous apprécions cette femme et cet homme, énergiques avec leur rock pulsif à la Franz Ferdinand ou Maximo Park. Originaire de Brighton (la porte d’à côté) les British assurent et c’est tant mieux !
Place aux Français d’
Hushpuppies : ils entraînent la foule happée par leurs airs entraînants et entêtants avec notamment leur titre phare du dernier album « I want my Kate Moss ».
Sur la scène B, c’est
Yeasayer qui pousse la chansonnette et qui nous offre de belles mélodies de style hippie-folk. Du sitar, des synthés, des voix à l’unisson, une ambiance tribale plane sur les terres normandes d’Evreux et le public apprécie.
Envy, groupe japonais passe sur la scène de la Papamobile avec un rock violent et peu harmonieux qui n’est pas du meilleur effet.
La Française délurée, connue par sa tenue orange depuis la sortie de son dernier album « Music Hole » doit alors faire son show sur la scène A du festival. Beaucoup de monde pour cette femme au caractère spécial, au franc-parler et à la folie incarnée, j’ai nommé
Camille. Nature, un peu maquillée, très spontanée, elle réagit quand une odeur de merguez se fait sentir et adapte son texte à la situation… Plus tard, elle fait monter son chien sur scène et le fait pleurer au micro, ses musiciens s’amusent littéralement entre eux et avec elle. Les garçons tapent sur le dos des choristes femmes pour faire vibrer les cordes vocales de celles-ci et le public contemple et déguste ce spectacle atypique.
Les Belges de
Girls in Hawai prennent le relais après ce live particulier et nous offrent une musique douce et envoûtante, un rock propre et bien écrit, des mélodies à écouter sur la route en fin de journée.
Le canadien
Patrick Watson apparaît alors sur la Papamobile et entame sa pop agréable, ses performances au piano. Déjà découvert à la Route du Rock en 2007, il passait pour certains privilégiés au Palais du Grand Large. Pourvu qu’il tourne encore et toujours car ce groupe a du talent !
Place Ã
The Dø, groupe fort attendu au RDTSE. Agréable et charmante, la chanteuse déambule et enchante la foule par sa voie aigüe maintenant bien connue grâce au single « On my shoulders ». Beau décor, belles interprétations, le concert satisfait le public attentif.
Pendant ce temps les Anglais de
Foals (poulains) accordent leurs guitares sur la scène B et proposent un rock dynamique et entraînant avec des consonances à la Bloc Party.
Finalement c’est
Gossip qui clôture cette 25ème édition dans la programmation officielle.
Du rock rythmé, voire explosif, une chanteuse charismatique et très présente (dans tous les sens du terme), le live est incomparable à l’album posé et rangé.
Et la cerise sur le gâteau, la fève cachée dans la galette, la surprise dans l’œuf au chocolat, c’est
I’m From Barcelona ! Déjà programmé l’an passé sur la Papamobile ils font cette fois leur apparition sur la scène B. Ambiance festive, ballons, confettis, éclats de lumière, près de vingt musiciens sur scène, des hommes, des femmes, une femme enceinte, tout y est ! Le chanteur principal fera même un slam sur un bateau gonflable ! Une musique toujours plein d’entrain, des personnages haut en couleurs, un jeu de scène ludique plein de gestes, la foule est comblée et le festival fête ses 25 ans en beauté !!!
Marianne BERTOUT
[2008-07-24]
Source : n.c
Marianne Berthout