Juillet Musical

PROGRAMME :

Samedi 4 Juillet 2009 à 19h Mohamed Briouel et l’Orchestre de Fes (Maroc) Tradition de la ‘Ala Fils spirituel de feu Haj Abdelkrim Raïss, le grand maître marocain de la musique arabo –andalouse , disparu il y a quelques années, Mohamed Briouel, violoniste et chef d’orchestre, est l’une des références majeures de cette musique savante et raffinée. Natif de Fès, Mohamed Briouel est le directeur du Conservatoire de Musique de cette ville, l’une des grandes dépositaires, avec Tlemcen, Tanger et Oujda, de l’héritage andalou après la chute de Grenade en 1492. En 1986, il obtient le Prix du Maroc pour la publication de son ouvrage d’étude, « Musique Andalouse Marocaine : Nouba Gharibat Al Husayn », dans lequel sont retranscrites en notation occidentale et pour la première fois, les onze noubas andalouses. En 1991, le Ministère de la Culture du Maroc lui confie le soin de monter un ensemble de musique andalouse, et avec lequel il donnera de très nombreux concerts à travers le monde. Ces dernières années, c’est avec son propre orchestre, « L’orchestre de Fes », que Mohamed Briouel se produit au Maroc et dans le monde entier, où il présente « Al ‘Ala », la version la plus noble de la musique arabo andalouse. Mardi 7 Juillet 2009 à 19h Albert Bouhadana (France) Chants Séfarades, judéo – arabes et Piyoutim du Maroc. Ne à El Jadida, au Maroc, Albert Bouhadana a formé sa culture musicale à travers la fréquentation des synagogues, où ses précoces qualités vocales l\'ont conduit très tôt à participer aux offices liturgiques. Son enfance marocaine est également bercée par l\'écoute des grands chanteurs du monde arabe et particulièrement par la musique arabo -andalouse. En 1965, A.Bouhadana devient le disciple du maître de la musique liturgique le Rabbin David Bouzaglo, qu\'il accompagnera durant des années dans les soirées communautaires. Installé en France, il est depuis 1988, ministre officiant à la Grande Synagogue de Chasseloup Laubat à Paris et participe régulièrement à des concerts et symposiums nationaux et internationaux de musique liturgique et à des festivités familiales et communautaires. Les chants séfarades sont les chants des communautés juives de l\'Andalousie médiévale. Les piyyoutim (poésies en langue hébraïque, destinées à la liturgie) sont chantés, comme dans l\'ensemble des communautés juives du Maghreb, sur des structures musicales calquées sur les divers styles arabo – andalous. Albert Bouhadana est l\'un des plus authentiques dépositaires de ces traditions séculaires.

Jeudi 9 Juillet 2009 à 19h Fouad Didi et l\'Ensemble Tarab avec en invitée Françoise Atlan Voyage dans l\'univers des musiques arabo-andalouse et judéo-arabes de Fes à Tlemcen Spécialisé dans le répertoire classique, dans le respect de la tradition ancestrale transmise par voie orale, l\'orchestre Tarab a pour référence contemporaine le grand cheikh El Arbi Ben Sari. Les instruments utilisés sont ceux de l\'orchestre traditionnel andalou tel qu\'ils existaient dans l\'Andalousie médiévale. Né à Tlemcen, en Algérie, l\'une des capitales de la musique arabo – andalouse, Fouad Didi a été formé très jeune au chant, au violon et au oud. Après de nombreux concerts donnés en France et à l\'étranger, il est reconnu comme étant l\'un des plus brillants représentants de la musique arabo-andalouse. D’origine juive, Françoise Atlan est l’une des plus belles voix spécialisée dans les chants de la Méditerranée. Qu’elle chante en ladino les romances séfarades des communautés juives d’Afrique du Nord ou d’Andalousie, en occitan, les antiques complaintes des troubadours, en arabe les mélodies arabo-andalouse, c’est avant tout en femme de la Méditerranée, que se vit avant tout Françoise Atlan.