Fidéle à sa ligne artistique indépendante, cette nouvelle Collection
Été offre une programmation audacieuse et attentive à une
actualité musicale riche et passionnante. Du groupe mythique My
Bloody Valentine à la seule prestation scènique de Dominique A cet
été, de la sensation new-yorkaise Grizzly Bear au rock incandescent
des Kills ou du nouveau set électronique de Simian Mobile Disco
au show déroutant de Peaches, le parcours musical de La Route
du Rock se distingue une nouvelle fois par sa singularité.
Au fil des éditions, la Route du Rock s’est ainsi ancrée dans le
paysage des festivals européens en devenant le rendez-vous
incontournable de l’été pour un public curieux, ouvert et avide de
nouvelles sensations sonores.
Comme à l’habitude, les festivaliers se retrouveront face à la mer
plage Bon-Secours puis au Palais Sony Ericsson (Palais du Grand
Large) dans l’auditorium à l’ambiance feutrée pour les concerts les
plus intimistes et pointus. Ensuite, ils prendront la direction du Fort
de Saint-Père (Forteresse Vauban du XVIIIème) pour des soirées
plus électriques.
[2009-07-28]
Source : La route du rock
Jordan
Le premier jour est introduit par
Cristal Stilts mais le rock garage n’est pas trop mon truc… la fille à la batterie c’est sympa, c’est vrai, ça change mais je n’accroche pas !
Suit alors
Deerhunter (entendez chasseurs de cervidés…), longue introduction musicale perchée, voix célestes et le concert se déroule agréablement. Les sonorités sont variées et l’on apprécie tant le côté noise rock, qu’art rock, ambiant, shoegaze ou post-punk.
Définitivement noisy, le groupe chicagoan
Tortoise a enchanté les festivaliers du Fort Saint-Père avec des mélodies électro-jazz bien menées et une prestation de qualité.
Le groupe tant attendu
My Bloody Valentine entre alors en scène. Unique date en France, la Route du Rock en a fait sa tête d’affiche principale. On nous avait prévenus, le son allait saturer… à ce point nous ne pouvions imaginer ! Nous avions même du mal à entendre les voix des musiciens. Les Anglo-Irlandais nous ont littéralement cassé les tympans et ce dès le premier soir (aviez-vous pensé aux bouchons...peut-être y penserez-vous la prochaine fois !) Les fans de ces derniers ne semblaient eux-mêmes pas convaincus, certains pourtant défendront la prestation scénique en évoquant le caractère original et extraordinaire du dernier riff de guitare interminablement répétitif !
A place to bury strangers conclura (ou devrais-je dire enterrera…) cette première journée à Marc en Poulet. Rock psychédélique, je ne suis pas fan, demain sera un autre jour…
Marianne Betout.
[2009-08-21]
Source : La Route du Rock (collection été)
Marianne
Alors que certains reviennent du centre de Saint Malo, de la plage Bon-Secours où
The Patriotic Sunday joua un set bien sympa, et que l’on se trouvait serrés comme des sardines sur le sable chaud et sous le soleil de plomb ; le Fort s’anime grâce aux DJ’s de
Magnetic Friends comme tous les ans avant le premier concert et entre chaque changement de scène.
St-Vincent ouvre cette deuxième soirée très prometteuse musicalement et scéniquement parlant. Et c’est une belle voix suave féminine assurée interprétée par
Annie Clark qui nous entoure agréablement. Beats, guitares électriques, des sonorités un peu jazzy, et airs à la
Sufjan Stevens, normal, ils jouent parfois ensemble ! Quant au timbre d’Annie on pourrait le comparer à celui de Fiona Apple ou de PJ Harvey avec des envolées lyriques à la Björk.
Camera Obscura reprend la scène et nous propose des mélodies originales ponctuées par des guitares, percus, piano, orgue, et trompette. Les Ecossais assurent au Fort et perpétuent ainsi la réputation de ce peuple précédemment représenté par
Belle and Sebastian (c’était en 2006) !
The Kills a assuré un show de qualité mêlant rythmes endiablés et voix métalliques et cassées.
Quant à la Canadienne
Peaches et son nouveau groupe Sweet Machine plein de peps et d’énergie, ils enchaînent danses désarticulées et déguisements en tous genres ! Les images en disent long…
Les Anglais de
Four Tet ferment la page de ce deuxième jour avec une électro jazzy et le fort s’endort alors sur des notes dynamiques et annonciatrices d’un beau lendemain.
Marianne Betout.
[2009-08-21]
Source : La Route du Rock (collection été)
marianne
Après un bon moment passé au Palais du Grand Large à déguster les beats électro des très sympathiques Américaines de
Telepathe et
Gang Gang Dance que je ne pourrais écouter jusqu’à la fin, il faut rentrer au Fort pour les premiers concerts…
Plus calme et folk,
Bill Callahan a ouvert le dernier jour avec ses notes douces et apaisantes devant un public déjà important pour un concert assez tôt… (19h30).
Place alors à l’impressionnant oiseau de nuit
Andrew Bird sifflant à maintes et maintes reprises, jonglant entre le violon, la guitare, le piano et le chant. Quant à sa voix, elle ressemble quelque peu à celle de
Rufus Wainwright. Il est accompagné de guitares, batterie, xylophone et même saxophone, c’est original ! Il excelle, semble heureux de jouer et brille sur scène tel un pinson sur sa branche. Merci pour ces moments de poésie !
Quant Ã
Dominique A, il joue juste certes, et plein d’instruments différents (guitare, piano…) chante avec élan, mais semble un peu seul face à un public extrêmement attentif mais semblant en vouloir plus. Il nous confie se sentir moins bavard que nous… c’est dommage ! Parce celui qui a le micro c’est lui, le quasi unique Français de cette édition c’est lui et cela aurait été plaisant qu’il partage un peu de lui avec nous !
Les News Yorkais de
Grizzly Bear n’en sont pas à leur première route du rock… ils avaient déjà fait leurs preuves en 2006 avec un passage au Palais du Grand Large et un concert bonus pour remplacer un groupe en dernière minute la même année… Depuis trois ans, ils ont pris un petit coup de vieux je dois avouer, mais aussi de la maturité. Ils gèrent, communiquent avec le public (en parlant même en français, prends en de la graine Dom !)
Finalement, le Fort éclate en rave électro rock disco avec
Simian Mobile Disco puis
Autokratz qui mettent littéralement le feu aux festivaliers pas prêts à aller se coucher (et cherchant peut-être à se réchauffer… car les fraîcheurs de la nuit se font réellement sentir !)
Pour les bonnes surprises on se souviendra du couple très rock de
The Kills,
Peaches with Sweet Machine et leur pêche incroyable,
Grizzly Bear et leur tendresse renversante, et les deux très mélodiques
Bill Callahan et son voisin de scène à plume
Andrew Bird !
Une édition marquée par des noms d’animaux (et pas seulement d’oiseaux !), notez Deer, Tortoise, Horse (de Hold your Horse), Bird ou encore Grizzly. Cette année, la route du rock aurait presque pu s’appeler l’arche de Noé… Pourvu qu’il ne coule pas ! La vingtième édition est assurée par les organisateurs de Rock Tympans, Rock is not dead ! Et c’est tant mieux !!!
Marianne Betout.
[2009-08-21]
Source : La Route du Rock (collection été)
marianne