Présentation
1° Edition - Créé en
2010
Pour un Festival des Écoles du théâtre public à La Cartoucherie
Il y a en France moult façons de se former au métier d’acteur : sur le tas, dans des cours
privés, à l’Université, et surtout dans les onze « Écoles nationales supérieures d’art
dramatique », qui dispensent durant trois années intenses une formation gratuite et
diplômante de très haut niveau, menée par des artistes-pédagogues triés sur le volet. Elles
se trouvent autant à Paris (le CNSAD et l’ESAD) qu’en province : l’EPSAD à Lille, l’École du
TNB à Rennes, l’Académie de Limoges, l’École supérieure du TnBA à Bordeaux, l’ESAD du
Conservatoire de Montpellier, l’ERAC à Cannes, l’École de La Comédie de Saint-Étienne,
l’ENSATT à Lyon, l’ESAD du TNS à Strasbourg. Si elles ont toutes en partage l’exigence et
le goût de la transmission dans la perspective d’un théâtre « de service public », elles ont
bien sûr chacune leur singularité, leur histoire, leur couleur propre. Pour présenter leurs
jeunes comédiens futurs professionnels au public et au métier, la plupart d’entre elles les
confient à un(e) artiste de talent, chargé(e) de les mettre en scène dans un « spectacle de
sortie » conçu pour l’occasion : et ce sont chaque fois de formidables aventures artistiques,
vivantes et émouvantes !
La Cartoucherie, qui concentre en sa verdure cinq théâtres (l’Aquarium, le Chaudron, l’Epée
de bois, le Soleil, la Tempête) et deux lieux de formation (l’ARTA, l’Atelier de Paris), tous
conçus à la force du poignet et au souffle de l’utopie, est évidemment l’endroit idéal pour
fédérer ces Ecoles à travers quelques-uns de ces « spectacles de sortie », et inviter le
public à découvrir à l’oeuvre leurs jeunes talents. Pour cette première édition, trois des
écoles qui ont, cette saison, une « promotion sortante », ont pu répondre à l’appel (l’ESAD,
l’Académie de Limoges, l’École du TnBA), rejointes aussitôt (en invité européen) par leur
voisin suisse de la Manufacture de Lausanne - tandis que l’ERAC sera présente avec un film
réalisé par un de ses anciens élèves, et que le CFPTS (qui forme de jeunes techniciens)
apportera sa très précieuse contribution. Sans le fort engagement de ces écoles nationales
(et le soutien de celles qui attendent déjà la prochaine édition), sans l’hospitalité
chaleureuse de tous les lieux de la Cartoucherie, ce « Festival des Ecoles », premier du
genre en France, n’aurait jamais vu le jour : que grâce leur soit rendue ! Et surtout, que
cela porte bonheur à ces jeunes artistes, qui rêvent déjà à leur manière le théâtre de
demain. Pour cela, ils ont besoin de vous, de votre regard. L’entrée est libre : qu’on se le
dise !
François Rancillac
directeur du Théâtre de l’Aquarium
Line-up
L’ACADÉMIE - Limoges
École Supérieure Professionnelle de Théâtre du Limousin
Memorandum pour Anna Politkovskaïa
(une femme non rééducable) de Stefano Massini
traduction Pietro Pizzuti (Ed. l’Arche)
mise en scène Anton Kouznetsov
son Jean-Pascal Lamand - lumière Gérard Gillot
avec les élèves de la séquence 6 : Yannis Bougeard, Denis Boyer, Amélie Esbelin, Laure-
Hélène Favennec, Aurore James, Samuel Martin, Mathilde Monjanel, Aurélie Ruby et
Thomas Visonneau
Le 7 octobre 2006, la journaliste russe Anna Politkovskaïa est abattue dans le hall de son
immeuble, Ã Moscou. Elle travaillait alors pour Novaia Gazeta sur les violations des droits
de l’homme et la corruption en Tchétchénie. Ses meurtriers n'ont toujours pas été arrêtés
et l'enquête stagne.
La pièce regroupe des textes de cette "femme non rééducable", dans une série de tableaux
qui retrace son parcours, ses séjours en Tchétchénie, la prise d'otage du théâtre Dubrovka
où elle fut un des seuls interlocuteurs face aux terroristes, l'école de Beslan, où la
libération des otages se termina en une tragédie sanglante : plus de 400 civils tués.
Touchés par la force de ce texte, son humanité, et parce qu'il est profondément ancré dans
le monde d'aujourd'hui, les comédiens de la Séquence 6 en ont fait d’abord une mise en
espace en fin de deuxième année, qui est devenue ensuite un spectacle, sous le regard
d’Anton Kouznetsov.
C’est avant tout un travail collectif, à la structure très chorale,
défendue par tous du début à la fin.
L’Académie, liée au Théâtre de l’Union, Centre Dramatique National du Limousin, sous la
direction de Pierre Pradinas, cherche à ancrer les étudiants dans la réalité du théâtre. Les
multiples rencontres avec les artistes accueillis, les compagnies en résidence, sans oublier
les équipes administrative et technique enrichissent quotidiennement les rapports des
élèves avec le métier.
Sous la responsabilité d’Anton Kouznetsov, l’école propose une
pédagogie délibérément ouverte au monde extérieur, et met l’accent sur les méthodes de
formation d’acteurs venues de l’Est, notamment de Russie.
LA MANUFACTURE - Lausanne
Haute école de théâtre de Suisse romande
LES HELVÈTES
mise en scène Christian Geffroy Schlittler
assisté d’Alain Borek
dramaturgie Mélanie Bestel
scénographie et lumière Nicolas Berseth
costumes Karine Vintache, assistée de Séverine Lustière et Lise Beauchamps
avec les étudiants de la promotion D (2007-2010) : Laurent Baier, Adrien Barazzone,
Fabienne Barras, Émilie Blaser, Vincent Brayer, Audrey Cavelius, Koraline de Baere de
Clercq, Catherine Delmar, Claire Deutsch, Cédric Djedje, Pierre-Antoine Dubey, Mélanie
Foulon, Yan Juillerat, Nissa Kashani, Nora Steinig, Joséphine Struba
Les Helvètes a pour sujet la Suisse : son histoire et sa mythologie. Sur le plateau, seize de
ses « héros » seront librement réinventés par les 16 jeunes acteurs. Ni satire ni apologie :
il s’agit de découvrir à travers eux un imaginaire collectif, souvent impensé pour nombre de
Suisses, et a fortiori pour leurs voisins européens. Mais comment réunir sur scène des
héros, par nature exceptionnels, tendant à l'asocial et souvent démesurés ? Et peut-on
chercher du côté de l'Histoire - réelle ou fantasmée - d’un pays, pour en saisir les
problématiques actuelles ? Est-ce que sonder le passé d'un pays, même mythologique,
peut nous aider à créer aujourd'hui ? Autant de questions agitées en chair et en os dans
Les Helvètes !
Installée dans une ancienne usine de taille de pierres précieuses, la Haute école de théâtre
de Suisse romande (HETSR), appelée à dessein la «Manufacture», a ouvert ses portes Ã
Lausanne en 2003. Elle offre aujourd’hui une filière d’études en théâtre de niveau
professionnel. La formation lie pratique et théorie dans une dimension transdisciplinaire. La
Manufacture projette d’étendre ses offres de formation à la mise en scène, à la
dramaturgie, à la danse, à la scénographie.
ESAD - Paris
École supérieure d’art dramatique
PORNOGRAPHIE de Simon Stephens
traduction Séverine Magois
mise en scène Laurent Gutmann
lumière Gilles Gentner
assistant à la mise en scène Rachid Marrouchi
avec les élèves de la promotion 2007-2010 : Armelle Abibou, Petya Alabozova, Calypso
Baquey, Valentin Capron, Sébastien Chassagne, Maryline Cuney, Emmanuel De Candido,
Romain Duquesne, Cécile Dominjon, Maëlia Gentil, Thomas Moreno, Jean Pavageau, Luara
Rojas Diaz, Angélique Zaini
avec le concours technique des apprentis électriciens du CFA/CFPTS
7 juillet 2005 : Quatre attentats endeuillent Londres, faisant 56 morts. A l’horreur se mêle
l’incompréhension quant à la personnalité des terroristes: nés en Angleterre, ils menaient
tous des existences parfaitement intégrées et « normales », loin de l’image convenue des
« fous de dieu », qu’il eut été rassurant de retrouver derrière ces crimes. C’est surtout
cette incompréhension qui est à l’origine de l’écriture de Pornography en 2007, soit deux
ans après, alors que l’émotion s’est un peu dissipée. La pièce est construite en sept
tableaux. Tous les âges de la vie y sont représentés. Et chaque histoire est celle d’une
transgression, plus ou moins bénigne, mais toujours cachée, secrète : Espionnage
industriel, agression physique, voyeurisme, inceste… La préparation d’un attentat dans le
métro est au nombre d’entre elles, qui diffère des autres certes par sa gravité, mais non
par sa nature…
L’ESAD, installée au coeur de Paris, a rejoint le réseau des écoles supérieures d’art
dramatique en 2008. Chaque promotion forme comme une troupe constituée pour trois
ans, mais les élèves travaillent aussi sur des projets personnels. Les présentations de
travaux sont internes en première année et publiques ensuite. L’école avec six professeurs
permanents chargés des cours techniques, et des maîtres chargés d’ateliers ponctuels, est
liée aussi à l’université Paris III pour la théorie, et développe des partenariats avec des
théâtres, des comités de lecture, des musées…. Une place importante y est accordée au
travail de masques, mime, clown, danse-théâtre, écriture gestuelle et littéraire.
ESTBA - Bordeaux
École supérieure de théâtre de Bordeaux en Aquitaine
Merlin ou la terre dévastée
de Tankred Dorst
traduction Hélène Mauler et René Zahnd (Ed. l’Arche)
sous la direction de Dominique Pitoiset et Nadia Fabrizio
lumière Christophe Pitoiset
avec les élèves de la première promotion : Pierre Bourel, Roxane Brumachon, Bess Davies,
Mathieu Ehrhard, Baptiste Girard, Lucie Hannequin, Nina Krasnikova, Charlotte
Krenz, Marion Lambert, Tom Linton, Roberto Magalhaes, François Praud, Tristan Robin
avec le concours technique des apprentis électriciens du CFA/CFPTS
Le roi Arthur, Merlin l’enchanteur, Lancelot et la reine Guenièvre, Perceval, Gauvain, la fée
Morgane et autres héros du plus grand mythe de l’Occident médiéval qu’est la « quête du
Graal », sont comme ressuscités sous la plume épique du dramaturge allemand Trankred
Dorst, qui interroge évidemment à travers eux notre propre rapport au rêve, au désir
intime et collectif : à l’utopie. Entre féerie lumineuse et sombres funérailles, théâtre
grotesque et amours courtois, Dorst nous invite au voyage dans les temps les plus reculés
pour échouer aux portes du monde contemporain. Les treize comédiens de l’Estba
engagent toute leur belle énergie dans ce texte foisonnant, rythmé par des chants et des
danses, pour réinventer cette épopée légendaire en collusion perpétuelle avec notre
Histoire, celle de la fin des utopies.
L’ESTBA est située au sein même du Théâtre national de Bordeaux, que dirige le metteur
en scène Dominique Pitoiset. Créée en 2007, elle est ouverte sur les formes esthétiques de
son époque, et offre un enseignement rigoureux, basé sur les grands piliers du répertoire
classique et contemporain et sur les grands maîtres de l’histoire du théâtre.
Cette première promotion aura été notamment marquée par le travail avec Brigitte Jaques
sur Corneille, l’échange avec l’École supérieure d’art dramatique de Berlin et l'atelier sur
Penthésilée d'après Kleist, dirigé par Johannes von Matuschka. La création de Merlin signe
le terme d’une formation aussi dense que variée, ponctuée d’échanges avec des artistes et
des auteurs d’ici et d’ailleurs.
ERAC - Cannes
École régionale d'acteurs de Cannes
Dona G.
film réalisé par Solal Bouloudnine, , dans le cadre des projets personnels (élèves de
l’ensemble 15, sortis en 2007)
avec Anna Alvaro, Éric Frey, Alain Terrat, et les élèves sortis en 2007 : Baptiste Amann,
Solal Bouloudnine, Célia Catalifo, Marie Dompnier, Victor Lenoble, Lenka Luptakova, Jan
Peters, Yohann Pisiou, Rémy Rutovic, Stina Soliva, Lyn Thibault, Olivier Veillon, Alexia
Vidal, Adeline Walter.
Interné suite au suicide de sa mère, Pierrot s’enfuit de l’hôpital psychiatrique. Commence
une errance au coeur de son imaginaire où vont se croiser des personnages de son passé et
de son entourage proche…
Créée en 1990, l’ERAC est dirigée par Didier Abadie. Si les deux 1ère années de formation y
sont consacrées à l’étude et l’expérimentation du langage de l’acteur (corps, voix, histoire
du théâtre, ateliers d’interprétation…), la 3ème année est réservée aux projets personnels
(dont Dona G. est un bon exemple) et à la réalisation de spectacles. La promotion (2007 –
2010) présentera Si un chien rencontre un chat… d’après B.M. Koltès (mise en scène de
Catherine Marnas) à La Criée (Marseille) et au Festival d’Avignon. Trop contrainte pour
emmener ce spectacle à Paris, l’ERAC a néanmoins tenu à s’associer à cette 1ère édition du
Festival des écoles avec le film Dona G.
du 24 au 26 juin à 17h30
au Théâtre du Chaudron
Le CFA du spectacle vivant et de l’audiovisuel de Bagnolet / CFPTS - Paris
Le CFA est un organisme de formation initiale aux métiers techniques du spectacle et de
l’audiovisuel dirigé par Patrick Ferrier. Les étudiants y suivent une formation générale,
technologique et pratique, complétée par une expérience professionnelle en entreprise. La
formation est gratuite et rémunérée. Le centre dispense huit formations, 4 en audiovisuel
(l’INA - partenaire pédagogique) et 4 en spectacle vivant (CFPTS – partenaire
pédagogique).
Pour le spectacle vivant, le centre prépare au métier de régisseur plateau, lumière ou son et
au métier de technicien lumière par promotion de 10 à 12 étudiants. Les formateurs du
CFA/CFPTS sont tous des professionnels reconnus et actifs. Les apprentis se constituent sur
deux ans en entreprise un réseau professionnel, atout essentiel dans nos secteurs. Le taux
d’insertion professionnelle est de 90 % : un véritable d’un pôle d’excellence technique !
Plus d'info sur Pro Festivals
Retrouvez plus d'informations sur le festival
Festival des écoles du Théâtre public sur www.pro-festivals.com le portail dédié aux professionnels des festivals.
FESTIVAL DES ÉCOLES DU THEATRE PUBLIC 1ère édition > du 24 au 27 juin 2010 jeudi, vendredi et samedi à 17h30 Dona G. (film) / ERAC - Cannes au Théâtre du Chaudron jeudi, vendredi et samedi à 19h, dimanche à 15h Memorandum pour Anna Politkovskaïa / Académie de Limoges au Théâtre de l’Aquarium jeudi, vendredi et samedi à 21h, dimanche à 17h Les Helvètes ! / La Manufacture – Lausanne au Théâtre de la Tempête > du 1er au 4 juillet 2010 jeudi, vendredi et samedi à 19h, dimanche à 15h Pornographie / ESAD - Paris au Théâtre de l’Epée de bois jeudi, vendredi et samedi à 21h, dimanche à 17h Merlin ou la terre dévastée / ESTBA - Bordeaux au Théâtre de l’Aquarium
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