Samedi 17 juillet
18 h 00 Place de la Liberté
Spectacle d’ouverture gratuit
Tout public
UN ROI ARTHUR
Opéra pour fanfare et 3 chanteurs d’après Henri Purcell
Mise en scène : Etienne Grebot
Compagnie Les Grooms
Trois chanteurs lyriques et la fanfare théâtrale
les Grooms présentent une version singulière et décalée d’un moment de la musique anglaise : « Le Roi Arthur » de Henri Purcell (1691). Sans partition, sans décor et sans chef d’orchestre, les huit membres de la Compagnie interprètent sur le bitume un spectacle léger, drôle et rafraîchissant, accessible à tous publics et permettant aux non-initiés d’apprécier un genre musical souvent réservé aux spécialistes.
« Les Grooms inventent l’opéra de rue avec de véritables chanteurs et un impeccable orchestre-fanfare. C’est extrêmement drôle. » (Libération)
Samedi 17 juillet
21 h 45 Jardin des Enfeus
A partir de 15 ans
SOUDAIN L’ÉTÉ DERNIER
de Tennessee Williams
Mise en scène : René Loyon
Avec Agathe Alexis, Blandine Baudrillart, Clément Bresson, Laurence Campet, Marie Delmarès, Martine Laisné et Igor Mendjisky.
Compagnie RL
Que s’est-il passé à Cabeza de Lobo, pittoresque cité balnéaire d’un pays imaginaire du tiers-monde ? Sébastien Venable, héritier d’une riche famille de la Nouvelle-Orléans, y est mort dans des conditions mystérieuses. Le seul témoin de l’événement, sa cousine Catherine, en fait un récit si effroyable, si peu vraisemblable, qu’on l’interne dans un hôpital psychiatrique, où elle s’obstine dans sa version des faits. La mère de Sébastien décide de faire appel à un jeune psychiatre, spécialiste d’une nouvelle pratique prometteuse…
Sud profond, ambiance tropicale suffocante, famille patricienne toute-puissante, violence d’une société marquée par l’injustice sociale, le racisme, l’homophobie, tel est le monde de Tennessee Williams, écrivain singulier et méconnu, monde d’une évidente actualité soulignée par une traduction nouvelle.
Dimanche 18 juillet
21 h 00 Abbaye Sainte-Claire
A partir de 10 ans
LES KONKASSEURS DE KAKAO Textes de Hugo à Bedos, de Pennac à Desproges, Maupassant, Renaude, Prévert...
Mise en scène : Jean-Marie Sirgue
Avec Jean-Marie Sirgue et Serge Rigolet à l'accordéon.
Le Théâtre de la Fronde
Comme son titre l’indique, voilà un spectacle complètement « insensé » : aucun thème, aucune logique, aucun message. Ne cherchez ni concasseur ni cacao. Il n’y a ni fil conducteur, ni transition, très peu de décor, peu de technique. Il reste l’essentiel : le partage des mots, des notes, de l’humour, de l’émotion… Il suffit d’éprouver ensemble le plaisir de musarder d’un texte à l’autre, de Hugo à Bedos, de Pennac à Desproges, de Maupassant à Prévert… Serge Rigolet, à l’accordéon, y mêle avec bonheur ses compositions.
« Jean-Marie Sirgue abolit les barrières du temps… On navigue entre passé et présent, entre imaginaire romanesque et quotidien. Tantôt tragiques, tantôt drolatiques. » (Geoffrey Leblanc - La Provence)
Lundi 19 juillet
21 h 45 Jardin des Enfeus
BRASSENS BREL FERRÉ ou l’Interview
de Georges Brassens, Jacques Brel et Léo Ferré
Mise en scène : Aurore Ly
Avec Erwan Courtioux, Gildas Loupiac, Alain Lagneau et Emmanuel Depoix.
Acte 2 - Compagnie Les Batignolles de l’Aurore
« Vous savez, la mort, je l’ai acceptée. En acceptant de vivre, j’ai accepté de mourir aussi. » (Georges Brassens)
Le 6 Janvier 1969, Jean-Pierre Lenoir, co-fondateur du magazine « Rock and Folk », fixe à jamais sur le papier cette photographie, que nous connaissons tous, où Georges Brassens, Jacques Brel et Léo Ferré sont assis et bavardent, autour d’une table, de leurs sujets favoris : la chanson, l’art, l’anarchie, la religion, les femmes, leur philosophie…
A l’heure où nombre de chanteurs ne sont plus que des produits-marketing ciblés, il est important de retrouver la chanson comme un véritable véhicule d’émotion. Susceptibles, sensibles, pudiques, ces artistes revendicateurs ne faisaient passer leurs sentiments que par les textes qu’ils écrivaient. On les dit poètes, terme qu’ils réfutaient, estimant qu’écrire une chanson avec leur cœur et leurs idées, c’était naturel et ils avaient raison. Quarante ans après, leur interview est toujours d’actualité. Cette pièce est un hommage. « On n’oublie pas les artistes. Il faut espérer que leurs traces restent notre avenir. » (Aurore Ly)
Mardi 20 juillet
21 h 00 Abbaye Sainte-Claire
A partir de 15 ans
LES CAHIERS DE MALTE LAURIDS BRIGGE
de Rainer Maria Rilke
Adaptation et mise en scène : Bérengère Dautun (Ancienne sociétaire de la Comédie-Française)
Avec Bérengère Dautun et Guillaume Bienvenu.
Compagnie Titan - Bérengère Dautun
Le poète autrichien, Rainer-Maria Rilke, est né à Prague en 1876. Destiné à une carrière militaire, il est renvoyé pour inaptitude physique. Il étudie alors le commerce, puis exerce le métier de journaliste et écrit ses premières œuvres. Sa vie est marquée par une amitié réciproque avec Lou Andreas-Salomé et son mariage avec une élève d’Auguste Rodin. Devenu secrétaire de celui-ci, pour survivre, il confie, le soir, à son carnet tout ce qu’il ne peut pas dire : Malte, c’est lui. Il note, pêle-mêle, ses rêves, ses souvenirs, ses angoisses, ses joies, la nécessité de la solitude, l’omniprésence de la mort. Il recrée sa mère, dialogue avec elle, retrouvant ainsi l’amour absolu qui n’existait qu’entre eux deux, et tout ce monde perdu.
« Entre incarnation et pure parole, les deux comédiens épousent l’écriture de Rilke de manière fluide et fine. » (Télérama)
Mercredi 21 juillet
21 h 30 Place de la Liberté
A partir de 14 ans
LA NUIT DES ROIS
de William Shakespeare
Mise en scène : Nicolas Briançon
Avec Sara Giraudeau, Arié Elmaleh, Chloé Lambert, Henri Courseaux, Yannis Baraban, Yves Pignot, Jean-Paul Bordes, Emilie Cazanave, François Siener, Thibaut Lacour, Pierre-Alain Leleu… Atelier Théâtre Actuel - Compagnie Nicolas Briançon
En Illyrie, règne le Duc Orsino, amoureux de la riche et belle comtesse Olivia, qui repousse ses avances. Une tempête provoque le naufrage d’un navire venant de Messine. Deux jeunes gens, jumeaux, Viola et Sébastien, échouent à deux endroits différents de la côte, chacun croyant avoir perdu son « alter ego ». Après bien des péripéties, quiproquos et rebondissements, ils se retrouvent à la cour du Duc Orsino…
Oeuvre baroque par excellence, cette pièce est un fin mélange de genres : farce, comédie, féerie et drame.
« Nicolas Briançon assure la réussite de cette « Nuit des Rois », joyeuse et juvénile. Shakespeare l’a conçue ainsi, farandole de saynètes tendres ou drôles, fantaisie brodée sur une trame coutumière : le travestissement, l’androgynie, le trouble des sens et le chassé-croisé des désirs. » (L’Express)
7 nominations aux Molières 2010
Jeudi 22 juillet
21 h 00 Jardin des Enfeus
A partir de 12 ans
LE PAYS DES INSECTES
d’après Jean-Henri Fabre
Mise en scène : Philippe Berling
Avec Jacques Mazeran.
Théâtre Obligatoire
Jean-Henri Fabre (1823/1915), fils de paysans pauvres devenu enseignant scientifique, acquit sa popularité grâce à ses « Souvenirs entomologiques », qui appliquaient pour la première fois la méthode expérimentale à l’observation des insectes. « Ce grand savant pense en philosophe, voit en artiste et s’exprime en poète. », dit de lui Edmond Rostand. « Le pays des insectes » regorge de fabuleuses histoires d’amour, de guerre, de bombance où pour déclarer sa flamme le scorpion fait l’arbre droit… Raconté par Fabre, le monde des insectes est celui de Dracula, du Seigneur des Anneaux, du roman courtois, de la science-fiction… Une leçon de choses qui est aussi une belle leçon d’humanité.
« Fabre, le Bernard Palissy du vermisseau, le Victor Hugo du scarabée, le Léo Malet des habitants de la ronce, le Balzac des jardins, le Faulkner du potager, Fabre est aux insectes ce que Michelet fut à la Révolution… » (Jean-Pierre Thibaudat - Libération)
Vendredi 23 juillet
21 h 30 Place de la Liberté
A partir de 15 ans
TRAVERSÉE DE PARIS
de Marcel Aymé
Mise en scène : Francis Huster
Avec Francis Huster.
Atelier Théâtre Actuel - Compagnie Francis Huster
Etroitement liés par leur sujet, la nouvelle « Traversée de Paris » et le roman « Le Chemin des écoliers », sources de cette adaptation théâtrale, ont été écrits en pleine guerre. En 1943, la botte nazie écrase Paris, où règne le marché noir… Les Français, héroïques ou collabos, les gosses ou les vieillards, chaussures en bois ou bérets fatigués, tout y est peint dans un style éblouissant, des dialogues légendaires et surtout une force morale et humaniste qui élève Marcel Aymé au rang des plus grands. Il donne à ses personnages les couleurs de la vie, la peinture de ses caractères est saisissante de réalisme social. En chirurgien implacable et féroce, il dresse un portrait de Paris sous l’occupation d’une lucidité, d’une cruauté, et d’un comique inouïs. 1943 : un peintre qui s’ennuie aide un convoyeur de viande clandestine à traverser de nuit Paris…
« Martin, Grandgil, nos semblables, nos frères ? C’est ce que Francis Huster tente de nous transmettre. Il y parvient superbement. Quel culot ! Quel talent !... » (Jean-Christophe Buisson - Figaro magazine)
Samedi 24 juillet
21 h 00 Jardin des Enfeus
A partir de 11 ans
LES TRAVAILLEURS DE LA MER l’exil, la rage, le rêve
d’après Victor Hugo
Mise en scène : Daniel Briquet
Avec Paul Fructus, Jean-Louis Morell au piano et Patrick Fournier à l’accordéon.
Compagnie Le Temps de Dire
« J’habite dans cet immense rêve de l’océan… Ma pensée flotte et va et vient comme dénouée par toute cette gigantesque oscillation de l’infini. » (Victor Hugo)
En 1864, exilé depuis treize années sur son récif de Guernesey, Victor Hugo, à soixante-deux ans, trempe sa plume dans l’encrier de toutes les douleurs, pour écrire l’histoire de Gilliat, un homme battu, comme lui, par les embruns de la vie. Gilliat, le maudit, est bien le double de Victor Hugo, le banni. Le marin, un homme de rien, solitaire, n’est pas aimé dans sa paroisse. Il a acheté à des Ecossais de passage un « bag-pipe », une cornemuse dont il joue dans les rochers à la nuit tombante. Mais, persuadé qu’en sauvant un navire échoué, il gagnera l’amour d’une femme et l’estime de la population, il engage une lutte épique, contre les éléments, l’océan, une pieuvre, une bataille contre lui-même, une lutte à mort mais furieusement vivante, rythmée par le piano et l’accordéon.
« C’est fort, vivant, chaleureux. A l’image du poète inusable dont on ne se lasse pas. » (Jean-Pierre Leonardini - L’Humanité)
Dimanche 25 juillet
21 h 30 Place de la Liberté
A partir de 10 ans
LA DAME DE CHEZ MAXIM
de Georges Feydeau
Mise en scène : Hervé Van der Meulen
Avec Agnès Ramy, Patrick Paroux, Yveline Hamon, Henri Courseaux, Alain Payen, Jean-Louis Martin-Barbaz, Jean-Pierre Gesbert, Hervé Van der Meulen…
Studio d’Asnières - Compagnie Jean-Louis Martin-Barbaz
Représentée pour la première fois en 1899, la pièce est sans doute le plus célèbre des grands vaudevilles de Georges Feydeau. Le succès fut immédiat : la Môme Crevette, l’héroïne de la pièce, devenait un symbole de la vie parisienne qu’on enviait dans le monde entier.
Au cours d’une beuverie, le Docteur Petypon, bourgeois tout à fait respectable, a ramené dans son lit une danseuse du Moulin Rouge, la Môme Crevette. Il doit donc éloigner son épouse. Mais son oncle, général arrivé inopinément des Colonies, prend la danseuse pour la femme de son neveu et l’invite à une réception dans son château en Touraine… Bien entendu, la gouaille et le physique de cette parisienne vont faire fureur dans le petit cercle de la bourgeoisie de province, tout en détraquant la machine sociale. Ce qui caractérise le théâtre de Feydeau, c’est le mouvement qui emporte et finalement balaie les personnages. Le médecin de Feydeau à Sacha Guitry : « Mais Monsieur Feydeau est fou ! Ce matin, encore, il parlait à un oiseau. » « Alors, Monsieur, répond superbement Guitry, à ce compte, il faudrait interner tous les poètes. »
Lundi 26 juillet
21 h 00 Abbaye Sainte-Claire
A partir de 8 ans
QUICHOTTE
de Miguel Cervantès
Mise en scène : Isabelle Starkier
Avec Eva Castro.
Star Théâtre - Compagnie Isabelle Starkier
« La paix est le plus grand des biens que l’homme puisse désirer dans ce monde. »
Don Quichotte est un roman fondé sur le rêve, l’illusion, la fiction : pour Don Quichotte, les auberges sont des châteaux, les paysannes des princesses, les moulins à vent des géants… Il part, enfant de 50 ans, dans le monde réel, recouvert du voile de la fiction. Il use d’objets, de marionnettes, de masques, et surtout de jeu pour recréer le décor et les personnages de ses aventures. L’actrice, magicienne et manipulatrice, incarne tous les personnages de cette folle épopée. Mais derrière ces aventures, drôles, poignantes, cruelles, Don Quichotte se bat par souci de justice. Valeureux, généreux, affable, intrépide, il apparaît comme un utopiste révolutionnaire qui tourne en farce les pièges du pouvoir et dénonce le cycle insensé de la guerre.
« Les chagrins, Monsieur Quichotte, d’après moi bien sûr, ils ne sont pas faits pour les bêtes, mais pour les hommes. Cependant, si les hommes s’y laissent un peu trop aller, ils deviennent bêtes. »
Mardi 27 juillet
21 h 45 Jardin des Enfeus
A partir de 14 ans
CHARLOTTE CORDAY
de Daniel Colas
Mise en scène : Daniel Colas
Avec Patrick Raynal, Yvan Varco, Xavier Lafitte, Jean-Claude Sachot, Hervé Quentric et Coralie Audret.
Théâtre des Mathurins
Qui est Charlotte Corday ? « La garce du Calvados » ou « La Vierge au couteau » ? Une virago assoiffée de sang ou l’emblème de la liberté ? Monstre ou ange sublime ?
Charlotte Corday, arrière-petite-fille de Pierre Corneille, issue d’une famille de petits aristocrates désargentés, venue de son Calvados natal, se rend pour la première fois de sa vie à Paris, le 10 Juillet 1793. Elle se destine à la vie religieuse, mais la fermeture des couvents l’empêche de prononcer ses vœux. Républicaine convaincue, elle a lu Plutarque et J.J. Rousseau… Mais en ces temps de terreur, elle se persuade que toute la responsabilité en incombe au dictateur du jour, Jean-Paul Marat…
Cette pièce met en question et en lumière la liberté, celle des peuples bien-sûr, mais surtout la liberté individuelle…
« Un très beau texte. Une réflexion sur le châtiment, le fanatisme, la peine de mort, la condition féminine… Subtile et bien documentée, cette pièce se suit comme un bon polar. » (Pariscope)
Mercredi 28 juillet
21 h 00 Abbaye Sainte-Claire
A partir de 10 ans
NUIT D’ÉTÉ LOIN DES ANDES OU…
DIALOGUES AVEC MON DENTISTE
de Susana Lastreto
Mise en scène : Susana Lastreto
Avec Susana Lastreto et Annabel de Courson au bandonéon.
Compagnie Groupe Rires Rage et Résistance
Le spectacle est une réflexion douce-amère sur l’exil et ses multiples visages, sur le temps qui passe…
Papiers d’identité, mariage rose ou blanc, apprentissage des codes que l’on ignore, d’une langue que l’on découvre sont quelques-unes des préoccupations du personnage, migrante éternelle. Un tapis, une valise et une petite lampe suffisent à faire surgir l’entièreté du monde, avec l’accompagnement magique du bandonéon. La compagnie, née en 1998, se consacre à un théâtre « impur » qui mélange genres, formes, langues, cultures, un théâtre qui rugit, grogne ou ronronne parfois.
« Susana Lastreto a choisi l’humour plutôt que les larmes pour évoquer le parcours de l’exil… Le bandonéon d’Annabel de Courson ajoute une note d’une troublante nostalgie. » (M. Bourcet - Télérama)
Jeudi 29 juillet
21 h 45 Jardin des Enfeus
LA GONFLE
de Roger Martin du Gard
Mise en scène : Patrick Pelloquet
Avec Didier Royan, Pierre Gondard, Jean Marc Bihour et Patrick Pelloquet.
Théâtre Régional des Pays de la Loire
Roger Martin du Gard, écrivain très classique du roman-fleuve « Les Thibault », prix Nobel de littérature en 1937 et plutôt méconnu aujourd’hui, a toujours été passionné de théâtre : ami de Jacques Copeau et de Louis Jouvet, il passait ses journées au théâtre du Vieux-Colombier, où il eut l’idée d’adapter deux pièces de Tchékhov.
Sexe, ruse et cupidité, ainsi pourrait-on définir « La Gonfle », écrite en 1928, mais qui n’a pas été jouée avant 1988. A partir du double sens du titre (avoir la gonfle signifie à la fois être enceinte et gonfler maladivement), le dramaturge traite avec férocité de l’être humain dès qu’il s’agit de posséder le corps et l’argent d’un autre. Renouant avec la tradition de la farce du Moyen Age, à partir d’un tableau réaliste de la campagne française, il invente un monde à la limite du fantastique. Et il utilise un langage mi-patoisant, mi-littéraire pour des personnages monstrueux, des paysans « affreux, sales et méchants ».
« La Gonfle est une oeuvre formidablement drôle de cruauté ». (Patrick Pelloquet)
Vendredi 30 juillet
21 h 00 Abbaye Sainte-Claire
A partir de 10 ans
ATTILA, REINE DES BELGES ou l’odyssée d’une mère
de Marie-Elisabeth Cornet, Laurent Dubost et Samuel Légitimus
Mise en scène : Samuel Légitimus et Laurent Dubost
Avec Marie-Elisabeth Cornet.
Compagnie de la Grande Échelle
Dans une maternité de Bruxelles, Jacqueline, enceinte de deux ans et demi, refuse d’accoucher. La médecine est impuissante et le mari désespéré. A bout d’arguments, le médecin fait appel à une chamane new-age, qui va explorer la mémoire de Jacqueline, en remontant aux sources du problème, depuis le Big Bang, en passant par la Libération, l’exode d’une famille hongroise ou l’indépendance du Congo belge, jusqu’à la conception dans une auberge tyrolienne… C’est surréaliste, mais vrai. Pour Marie-Elisabeth Cornet, née à Vienne de parents croato-hongrois exilés, et adoptée à trois jours par une famille d’aristocrates belges, les exilés ou les enfants adoptés doivent batailler pour savoir qui ils sont. Alors, elle a créé ce spectacle afin de lever les secrets et toucher le public tout en le faisant pleurer de rire.
« Le plus incroyable des parcours, inattendu, malicieux, magma d’existence. » (Libération)
Samedi 31 juillet
21 h 45 Jardin des Enfeus
A partir de 16 ans
LE TARTUFFE OU L’IMPOSTEUR
de Molière
Mise en scène : Patrice Kerbrat
Avec Myriem Akheddiou, Armand Delcampe, Colette Emmanuelle, Robert Guilmard, Marie-Line Lefebvre, Quentin Lemenu, Laurent Micheli, Frédéric Nyssen, Isabelle Roelandt…
Atelier Théâtre Jean Vilar
« Non, rien de plus méchant n’est sorti de l’Enfer » (Acte IV Scène 6).
C’est ainsi que Tartuffe est défini par Orgon, son protecteur, un peu tardivement décillé… Mais les manœuvres de l’Imposteur pourront-elles encore être déjouées ? Pourra-t-on enfin annihiler le pouvoir qu’il a pris « céans » ?
Tartuffe, une des pièces les plus virulentes de Molière, dénonce les agissements de la Compagnie du Saint-Sacrement, société catholique ultraconservatrice, protégée par la reine Anne d’Autriche, qui obtient du Roi l’interdiction de la pièce. Molière ayant modifié le texte et atténué la violence de certains propos, le Roi en autorise de nouveau la représentation, qui rencontre un succès éclatant en 1665.
« Patrice Kerbrat met en scène « l’Imposteur » de Molière dans la jubilation… Une réalisation soignée et limpide dans le pur esprit du Grand Siècle français. » (La Libre Belgique)
Dimanche 1er août
JOURNÉE SOCIÉTÉ DES AUTEURS
18 h 00 et 21 h 00 Abbaye Sainte-Claire, avec le même billet.
18 h 00 CE MATIN, LA NEIGE
de Françoise du Chaxel
Mise en lecture : Sylvie Ollivier
Lu par Isabelle Gardien et Loïc Houdré.
Elia Compagnie
Le premier septembre 1939, l’invasion de la Pologne par l’Allemagne donna le signal de l’évacuation des Strasbourgeois vers le Sud-Ouest de la France. La Dordogne, département peu peuplé, vit alors arriver des dizaines de milliers d’Alsaciens qu’il fallut loger dans les villes et les campagnes. Langue, culture, style de vie, tout opposait les Alsaciens et les Périgourdins. Après l’armistice de juin 40, beaucoup d’entre eux retrouvèrent une Alsace allemande. Quelques-uns, ne supportant pas le bruit des bottes, revinrent en Périgord et participèrent à la Résistance, certains même s’y installèrent. Deux voix racontent la même histoire : celle d’Anna, qui vit les années de guerre dans une ferme au milieu des bois, aime un républicain espagnol, le perd, et construit sa vie là où elle est devenue femme, et celle de Thomas, le « taiseux », qui voit arriver cette étrange fille et ne voit qu’elle, qui le regarde à peine, puis rejoint les maquisards. Tous deux vivent les mêmes événements douloureux qui les feront grandir.
19 h 30 Apéritif et Assiette Périgourdine
21 h 00 LE FRICHTI DE FATOU
de Faïza Kaddour
Mise en scène : Jean-François Toulouse
Avec Faïza Kaddour et Agnès Doherty.
Compagnie Tombés du Ciel
Depuis son bled en Algérie jusqu’à Paris, le regard nourri de deux cultures, maghrébine et occidentale, Fatou raconte son étonnante épopée, qui l’a amenée à organiser des conférences sur la sexualité. Entre les traditions du douar et les combats du planning familial des années 80 à Paris, une femme essaye de comprendre, de s’affirmer, de s’affranchir. A travers son expérience, ses mésaventures et ses prises de conscience, Fatou s’éveille peu à peu à la connaissance et tente de relier ses deux cultures. C’est un hymne à la tolérance, pétillant d’humour et de saveurs.
« C’est un récit coloré et plein d’énergie… Faïza Kaddour nous donne un cours magistral sur la sexualité d’une manière drôle et ludique, en même temps qu’une leçon de courage d’une femme qui veut se libérer. » (Jeanne-Marie Guillou - Bon Plan Théâtre.fr)
Lundi 2 août
21 h 45 Jardin des Enfeus
A partir de 10 ans
LE PRÉJUGÉ VAINCU
de Marivaux
Mise en scène : Jean-Luc Revol
Avec Olivier Broda, Marie-Julie De Coligny, Louise Jolly, Cédric Joulie et Anne-Laure Pons.
Théâtre du Temps Pluriel
Cette oeuvre, en un acte, représentée pour la première fois en 1746 par les Comédiens Français, est la dernière pièce de Marivaux jouée dans un théâtre public. Rarement mise en scène, elle fut pourtant l’un de ses plus grands succès.
Un jeune homme, fortuné, mais d’extraction modeste, n’ose avouer son amour à Angélique, car celle-ci, bien que raisonnable, veut se marier avec un homme de haute lignée. Comment parviendra-t-il à gagner son cœur ? Le thème du préjugé social aux prises avec l’amour est cher à Marivaux. Les valets, habituellement maîtres du jeu, sont ici les auxiliaires de Dorante, qui découvre seul, par intuition, le moyen de triompher de la fierté d’Angélique.
La pièce est transposée dans les années 50 et les comédiens dansent le mambo, une danse sensuelle et entraînante qui laisse parler le corps.
« La légèreté du mambo sied parfaitement au célèbre marivaudage. Jaune canari, violet, rose bonbon, la vivacité des couleurs et des costumes rencontre celle des dialogues. Les acteurs s’amusent visiblement… » (Le Journal du Centre)
Mardi 3 août
19 h 00 Jardin du Plantier
Tout public
LE MÉDECIN MALGRÉ LUI
de Molière
Mise en scène : Jean-Daniel Laval
Avec Damien Coden, Clotilde Daniault, Cédric Miele, Alexandre Tourneur, Camille Voitellier, Tiphaine Vaur et Vincent Caire.
Compagnie de la Reine - Théâtre Montansier
« …un débauché, un traître, qui me mange tout ce que j’ai.
- Tu as menti, j’en bois une partie. » (Acte I Scène 1)
Martine se plaint à son mari Sganarelle de son ivrognerie et de sa paresse. Il répond par des plaisanteries, ils se querellent et il finit par la battre. Pour se venger, elle le fait passer pour un médecin aussi habile que bizarre : il ne consent à reconnaître sa profession que si on le bat copieusement… Il entre donc au service de Géronte, afin de soigner sa fille Lucinde, devenue muette…
Avec cette comédie, Molière retourne à ses origines, la farce, issue de la tradition médiévale et de la « commedia dell’arte ». Mais c’est une oeuvre de maturité, par sa composition rigoureuse, la beauté et le naturel de la langue. Molière s’amuse à parodier le langage des médecins de son époque, dans un irrésistible latin de cuisine, entrecoupé de considérations pseudo-scientifiques, en un heureux divertissement qui fit rire ses contemporains, tout autant que des générations de spectateurs.
Mercredi 4 août
21 h 45 Jardin des Enfeus
A partir de 14 ans
LA MÉGÈRE À PEU PRÈS APPRIVOISÉE
Une comédie musicale d’à peu près William Shakespeare
Mise en scène : Alexis Michalik
Avec Dan Menash, Gregory Juppin, Fanny Aubin, Olivier Dote Doevi, Leilani Lemmet, Regis Vallée, Alexis Michalik et Louis Caratini.
Atelier Théâtre Actuel - Compagnie Los Figaros
William Shakespeare a joué en 1594 cette comédie en 5 actes, en vers et en prose, qu’il a écrite avec l’aide d’un collaborateur qui n’a pas pu être identifié de façon certaine.
Battista, riche seigneur de Padoue, a deux filles. Des prétendants font la cour à Bianca, la cadette, mais le père a décidé de ne la marier qu’après avoir « casé » l’aînée, Katarina, jeune femme entêtée, au caractère difficile. Arrive de Vérone un gentilhomme, Petruccio, qui veut épouser une femme riche. Il convainc donc Battista de lui présenter sa fille aînée, puis de lui donner sa main. Il emmène Katarina à Vérone et entreprend de la « dresser »…
Alexis Michalik donne une version très personnelle de cette pièce, en supprimant les scènes finales, particulièrement misogynes, selon la tradition médiévale et latine, et en y mêlant des chansons, de la danse. Il en émane un pur divertissement shakespearien influencé par Broadway, dans une retraduction de l’œuvre très sensible et très drôle.
« La mise en scène d’Alexis Michalik est fourmillante de trouvailles. Il a le sens du rythme et de la césure. » (Marie-Céline Nivière - Pariscope)