Images Mouvementées

Présentation

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9° Edition - Créé en 2003

La 9e édition du festival Images Mouvementées d’Attac tentera de décrypter les véritables enjeux derrière « le poids des mots et le choc des photos ».

Thème : La fabrique de la peur.

Lorsque l’on observe l’évolution de la consommation de tranquillisants dans nos sociétés hyper-développées ou la multiplication des assurances qui peuvent être souscrites pour tout et n’importe quoi, on ne peut que constater la croissance d’une angoisse. Les peurs d’antan liées à la faim, aux aléas climatiques, au désordre, à la violence, aux épidémies, qu'on aurait pu penser définitivement derrière nous, continuent d'hanter les esprits. La peur est partout, en partie alimentée par la surinformation, et participe de l’impuissance que nous éprouvons.

Il s'agit en premier lieu de la peur de l’autre, dont on voit partout les symptômes : caméras de surveillance, fichage, politiques liberticides et répressives, discours racistes et identitaires, résidences sécurisées, ghettoïsation croissante, diabolisation de l'Islam, des Roms, des banlieues…

Peur également de la technoscience qui semble s’emballer et perdre le contrôle d’elle-même, et à laquelle le citoyen ordinaire croit ne plus rien pouvoir comprendre, mais dont il attend tout : pollutions de tous types, manipulations génétiques, nanotechnologies, ondes électromagnétiques, alimentation industrielle, réchauffement climatique et ses conséquences, épuisement des ressources…

Peurs d’événements sur lesquels nous avons le sentiment de n’avoir aucune prise : déclassement social, pauvreté, terrorisme, guerres, démographie (migrations des populations du tiers monde), invasion des produits chinois, prolifération nucléaire, finance internationale sans contrôle…
Peurs intimes, enfin : solitude, vide, mort, abandon, qui reflètent une quête de sens dans un monde déboussolé qui confond abondance et bien-être.
Certaines parmi ces menaces sont délibérément exagérées, caricaturées, voire totalement inventées. Si certaines autres ont un fondement, la façon dont elles sont présentées, mises en scène, tend à nous paralyser plutôt qu’à nous faire réfléchir, réagir et agir. Quelles logiques, quels intérêts sous-tendent la vision qui nous est donnée du monde ?

Les médias, à la recherche d'audience et de sensationnel, exacerbent beaucoup de ces peurs, grâce à leur pouvoir de dramatisation, faisant de cas particuliers des généralités et de quelques faits-divers une menace omniprésente. Ils offrent un miroir déformant de la réalité, de telle sorte qu'au final, ce sont souvent les personnes qui sont le moins exposées à la violence et à la délinquance, sinon à travers leur poste de télévision, qui les redoutent le plus. Ainsi nos dirigeants politiques ont fait de l’insécurité le thème central de leur discours politique (notamment lors de la dernière campagne présidentielle), occultant du débat démocratique d'autres questions telles que les questions sociales, écologiques et de la finance. Histoire que la population réclame avant tout le "maintien de l'ordre" au lieu d'espérer le changement... et que surtout rien ne change.
En se demandant à qui profite la peur, on peut espérer distinguer les vrais dangers qui nous guettent des menaces agitées par les cercles du pouvoir et par les charlatans modernes.

Line-up

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A venir.