Le Sziget festival, le Woodstock européen, 600 groupes plus énormes les uns que les autres, 30 scènes pour ne jamais s'ennuyer, le tout sur une île de 120 hectares en plein coeur de Budapest ! Voilà , le décor est planté, il est bien clair qu'une semaine de folie s'annonce. Un coup d'oeil sur la programmation : Iron maiden, Sex pistols, Rem, Jamiroquai, MGMT, The Killers, Vitalic, Goran Bregovic, Hocus Pocus, entre autres, et encore, on parle simplement de la grande scène, ça promet. Bon, c'est décidé, on y va !
A l'arrivée sur l'île, (Sziget signifie île en hongrois), des campeurs partout, des bars, des restos, des scènes, des jeux, des stands écolo ou de merchandising...c'est un vrai village qui s active !
Mais quelques minutes suffisent pour comprendre que ce n'est pas n'importe quel village. Alors qu'une femme déguisée en tyrolienne passe en dansant à travers la foule, un jeune homme surgit du ciel, la tête en bas. Il vient de faire un saut à l'élastique, une activité parmi tant d'autres proposée par le festival !!!
Le premier soir venu, le groupe de heavy metal britannique, Iron Maiden, débarque et sort un show à la mise en scène extraordinaire avec marionettes et effets pyrotechniques en tous genres. Il faut dire que ces gaillards ont le don pour marquer les esprits.
2ème temps fort, pas plus tard que le lendemain, avec les punks d' Anti Flag et de Flogging Molly MGMT qui ont enflammé le public. Alanis Morissette, la chanteuse canadienne à la voix incroyable, séduit, comme toujours. D'autres, comme les Kooks ont droit aussi à leur heure de gloire et l'on voyage ainsi de styles en styles pour satisfaire tout le monde.
Le 3ème jour, les Kaiser Chiefs font hurler les filles, avec leur tube incontournable « Ruby ». Jamiroquai, la star interplanétaire est là pour fédérer tout un public acquis à sa cause, et ce moment de communion restera un des plus forts du festival.
Le lendemain, les politiquement incorrects Sex pistols montrent leur fesses et nous font revenir 30 ans en arrière.
“God Save Queen” est peut-être une des chansons les moins complexes qu'il existe, mais lorsqu'on la voit entonnée par une foule en délire de plusieurs milliers de festivaliers, elle prend sacrément du cachet ! Le 5ème jour, les vétérans de REM prouvent qu'ils ont encore la forme et que leur tubes comme “Losing my religion” n'ont pas pris une ride. La parisienne Mademoiselle K (cocoricooo) est là également, et balance la sauce. Mais pas de quoi faire trembler les métalleux venus en nombre voir Punish Yourself, Mass hysteria (tiens ! encore deux groupes français) et les monstrueux Meshuggah qui assomment le public avec leurs polyrythmies hypnotisantes.
Le Dernier jour, les américains de The Killers, matraqués à la radio il y a de ça 4 ans avec la chanson “Somedoby told me” s'éclatent. Précédés par la nouvelle rock star incomprise, Pete Doherty et ses Babyshambles qui, par chance, n'avaient rien annulés.
Mais au délà des concerts, ce qui frappe au Sziget, c'est cette bonne humeur ambiante 24h/24 , ce son en continu, qui n'empêchent pas les rencontres. Un village entier bien décidé à ce que chacun passe le meilleur moment possible : des shows de danses aériennes, des combats d'épées, on peut peindre, apprendre le hongrois, ou même se perdre dans un labyrinthe, si le coeur nous en dit.
En ce qui concerne le camping et les sanitaires, tout est clean, ce qui est fort agréable, car 6 jours de festival ce n'est pas rien !!!!!
Seul bémol, la retransmission des concerts sur grand écran de la Grande scène n'était vraiment pas top….les cadreurs ont peut être abusé de la palinka (eau de vie hongroise)…..
Niveau nourriture, on trouve de tout, aussi bien des sandwichs, que de la nourriture indienne ou hongroise, et qui plus est, pas chère.
Certes le pass coûte 150 euros, mais la vie à Budapest et sur l'île ne coûte presque rien !!!!
En résumé, le Sziget est un festival tellement énorme et tellement riche qu'il est presque indescriptible !
Et comme on dit en hongrois : Köszönöm (merci) à toute l'équipe, et à l'année prochaine !!!!!
Chloé Duquénoy
[2008-09-03] Source : Le Guide des Festivals Paul]