La 7e édition du Festival Antigel ferme ses portes ce soir, après trois semaines d'un safari culturel intense à travers 22 communes genevoises qui auront accueilli 84 événements dans 35 lieux différents.
Plus fédérateur que jamais, le festival assoit sa singularité dans le paysage culturel national. Portée par l'enthousiasme sans cesse renouvelé de ses 50'000 spectateurs (en hausse de 11%) dont 20'000 pour le Grand Central, la manifestation se clôt sur un bilan artistique et opérationnel radieux, avec un budget stable. Favoriser le rassemblement des publics, mélanger les disciplines et valoriser le patrimoine culturel, architectural et urbanistique de toute une région, voilà qui constitue l'ADN du Festival Antigel depuis ses débuts en 2011. Fortement ancré dans le coeur de son public et des institutions qui l'accompagnent, le festival voit désormais rayonner son modèle culturel et sa plateforme de création au-delà des frontières nationales et par la presse internationale. Les créations Made in Antigel, éléments identitaires centraux du festival, auront particulièrement séduit le public.
Ni un lieu, ni une programmation spécifique, ni un style, mais un concept novateur qui repousse les limites de l’imagination et qui se saisit des problématiques culturelles, sociales et urbanistiques d’une région. Plus que jamais, Antigel démontre qu’il est bien plus qu’un projet artistique et joue son rôle de cultivateur du terreau local en tissant des liens entre les disciplines et les publics, en offrant à chacun la possibilité de s’y
retrouver dans une programmation ouverte mais exigeante, accessible mais de qualité, sans jamais céder à la tentation de la facilité ou de la consommation. Ainsi, des projets hors normes éclosent chaque année et rassemblent, preuve qu’une nécessité de questionner la place de la culture en 2017 est importante.
MUSIQUE
Parmi les moments forts de cette édition, nous nous souviendrons longtemps de ces deux soirées aux côtés de Patti Smith qui a habité l’Alhambra par son charisme en conjuguant poésie, chansons, puissance des mots et générosité. Verbe et musicalité étaient aussi au programme de la lecture de Virginie Despentes. Attendus également, les Allemands de Moderat ont livré un show incroyable dans une salle du Lignon pleine à craquée. The Notwist, Lambchop, Kronos Quartet, Trentemøller, Andy Shauf, Tommy Genesis et Warhaus ont également marqué les esprits.
LA DANSE A L’HONNEUR
Maguy Marin a marqué le BFM deux soirs de suite avec son oeuvre magistrale et radicale Umwelt, alors que Jan Martens, chorégraphe en vogue de la nouvelle vaque belge a conquis tout le monde avec ses deux pièces Sweat Baby Sweat et The Dog Days Are Over. Côté Suisse, Kaori Ito a embrasé le Musée International de la Croix-Rouge avec une magnifique création en compagnie de Théo Touvet. La Ribot a quant à elle reçu un formidable accueil du public durant dix jours pour sa création Another Distinguée.
Cette année, Antigel accueillait également les Journées de danse contemporaine suisse au sein de sa programmation. Quatre jours durant lesquels 535 heures de danse suisse ont été présentées au public local mais aussi à plus de 300 programmateurs venus de 38 pays et 25 journalistes venus de Suisse, de France, d’Allemagne, des Etats-Unis et du Brésil. Un grand succès !
Rendez-vous du 26 janvier au 11 février 2018 pour la 8e édition.
[2017-02-20] Source : Antigel Adeline]