Quatre roues. Une carrosserie flashy. Des jantes luisantes. Du orange, du bleu. Ça brille, ça claque. Immatriculation : MR-021-ST. L’objet-totem du Marsatac 2019 en a sous le capot. Une vraie pièce de musée, une voiture façon retour vers le futur. Du temps, si loin, si proche, où l’on croyait que la bagnole au pétrole, c’était pour toujours. Une 205 de 1986, pimpée comme jamais, qui déboule au Parc Chanot les 14, 15 et 16 juin pour vrombir au cœur d’un Marsatac version tuning. Au volant, quatre nanas : elles mettent les mains dans le cambouis et poussent le moteur dans le rouge. Cette année, d’ailleurs, les femmes représentent la moitié de la programmation. Du sound system planqué dans la plage arrière s’échappe du lourd. Un son cohérent où se mêlent noms rassembleurs : le trait sensible d’Eddy de Pretto, les boucles envoûtantes de The Blaze, le verbe au cordeau d’Orelsan, la techno sombre et acérée de Dima (aka Vitalic) et pépites émergentes : l’électro gorgée de Méditerranée de Deena Adbelwahed, l’ovni bien barré Ouai Stéphane, ou le son sans concession du Marseillais Zamdane. A Chanot, Marsatac distille une programmation qui va laisser de la gomme sur l’asphalte brûlant ! Des lignes rebelles : le bordel organisé et jubilatoire d’Odezenne, l’art hypnotique de Jon Hopkins, la techno brute de Charlotte De Witte, le rap virtuose de Josman et d’Alpha Wann… Mais aussi des rondeurs impertinentes : la verve rigolarde (mais pas que) de Caballero & JeanJass, les joyeusetés tropicales de Polo & Pan, l’intensité inouïe de Paula Temple, le RnB décalé, féminin et féministe de Juicy, la house disco super fraîche de HAAi... C’est beau comme une Peugeot 80’s qui bouffe du bitume. Coude sur la portière, cheveux au vent. A Marsatac, l’air est ardent, les paysages sonores défilent. Sur son parking géant à ciel ouvert, le festival pose son expérience totale : des concerts dedans, des concerts dehors (jusqu’à 1h du matin cette année), des coins secrets autour d’une caisse superstar. Objet culte, objet de convoitise, aussi. Parce que la 205 Peugeot est le gros lot d’une démente tombola. Le dimanche, sous le soleil exactement, Marsatac sort du weekend en douceur. Un après-midi moite et groovy avec l’afro-électro de l’Ougandaise Kampire, l’éclectisme bluffant de Denis Sulta, le chéri des clubbers de Glasgow, ou la house prodigieuse de Folamour… On coupe le contact, au couchant, à 22 heures. Ce festival-là , on y vient pour trois jours le souffle court et le pied au plancher. Pour ses 21 ans, Marsatac a plus que jamais le goût de la liberté. |
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Impressions : flyers . affiches . stickers et autocollants . programmes . dépliants
Merchandising : bracelets tyvek, vinyle et textile . lanières . badges . T-shirts ...
Multimédia : Sites Internet et mobiles . CD audio . DVD . photos et vidéos ...